📅 Publié le
Sep 28, 2023 12:09 PM
👩💻 Écrit par
Laure Deremaux
Dans un monde où la prise de conscience des défis climatiques progresse à grands pas, certains aspects de notre vie quotidienne méritent qu’on s’y arrête. L'un de ces aspects, souvent éclipsé par d'autres préoccupations, est l'empreinte écologique du numérique.
Le numérique représentait entre 2,1% et 3,9% des émissions de gaz à effet de serre.
L’ADEME, 2020.
Encore plus frappant est la projection -antérieure à la crise du Covid- selon laquelle ce pourcentage pourrait doubler d'ici 2025. Cependant, tout n'est pas sombre dans ce tableau ; une solution prometteuse émerge : l'éco-conception.
Les designers ont une responsabilité et une opportunité uniques entre leurs mains en ce qu’ils interviennent dès le début du processus.
Frédéric Bordage, expert en la matière, souligne en effet que : "Plus on intervient tôt, c'est-à-dire lors de l'expression du besoin, de la conception fonctionnelle, du maquettage, plus l'effet de levier est fort en termes de réduction de l'empreinte environnementale"
Comprendre le besoin réel
En essence, l'éco-conception cherche à comprendre et répondre aux besoins réels de l'utilisateur de manière claire et sans fioritures. Ce n'est pas simplement une question d'être "vert", mais de réaliser des parcours ergonomiques, qui apportent une solution précise aux besoins réels.
Comprendre profondément les besoins des utilisateurs devient alors une tâche indispensable. En ayant une image claire de ce dont ils ont vraiment besoin et désirent, nous pouvons discerner quelle fonction de notre service numérique est vitale et laquelle peut être supprimée.
Il est révélateur que, selon Écoconception / Les 115 bonnes pratiques, près de 45% des fonctions demandées ne sont jamais utilisées et 70% ne sont pas essentielles. Ainsi, l'éco-conception nous pousse non seulement à être efficaces, mais aussi à garantir que chaque fonction offre une valeur réelle, tout en minimisant son impact écologique.
Éliminer le superflu
De plus, il faut considérer que l'expérience d'un utilisateur sur une plateforme numérique a aussi un impact écologique. Plus un utilisateur passe de temps à essayer d'atteindre son objectif sur un site ou une application, plus son empreinte écologique est grande. C'est pourquoi l'éco-conception s'aligne avec les meilleures pratiques de l'économie de l'attention.
Simplifier et rendre la navigation plus fluide bénéficie non seulement à l'utilisateur, mais contribue également au bien-être de notre planète.
Dans cette même ligne, le concept "Mobile First" prend de l'importance. En concevant d'abord pour les appareils mobiles, on se concentre sur l'essentiel, éliminant le superflu. Cette stratégie devient encore plus pertinente lorsque l'on sait qu'environ 55% des utilisateurs accèdent à Internet depuis leurs appareils mobiles, selon les données de Statista de 2021.
Pour conclure, l'éco-conception ne se présente pas seulement comme une solution à un problème environnemental croissant.
C'est une fenêtre sur une conception plus consciente, éthique et durable.
Elle offre une opportunité d'optimiser l'expérience utilisateur, améliorant en même temps la compétitivité des entreprises sur le marché.
Pour tous ceux qui souhaitent en savoir plus sur la manière dont l'éco-conception peut être intégrée à leurs projets, nous avons mis au moins un audit permettant d’évaluer l'empreinte environnementale d’un service numérique et d’identifier des leviers d’amélioration. En ces temps de changement, innovons main dans la main pour le bien de la planète ! 🤝
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